jusque dans nos lits

lucile saada choquet

tout public

La dignité dans le corps ! Habiter nos paysages multiples.

L’installation-performance JUSQUE DANS NOS LITS crée du temps et de l’espace pour les héro·ïnes racisé·es contemporain·es.
Dans une grande cabane en bois entourée de rideaux couleur sable, la performeuse Lucile Saada Choquet accueille sur un lit des personnes noires, arabes, berbères, asiatiques, latinas et métisses.
L’installation conçue tant pour l’espace public que pour les espaces transitoires des lieux culturels – hall, bar, cour, jardin – crée un territoire où des corps et des voix singulières peuvent se raconter. Piéton·nes et spectateur·ices sont invité·es à échanger avec Lucile Saada sur leur rapport au lit, aux corps et à leurs représentations.
À partir de l’expérience commune de la charge raciale, JUSQUE DANS NOS LITS remet en cause l’héritage colonial et transcende l’intime. Ce geste artistique tente d’initier une réparation collective des mémoires traumatiques.


du J.26 au D.29 août, installation performative en continu à partir de 15:00


artiste accueillie dans le cadre du réseau REM (résidences européennes en mouvement), une coopération balsa / tdp / grütli (bruxelles / hédé-bazouges / genève).



Informations pratiques

Générique

Conception et performance : Lucile Saada Choquet
Régie générale : Tarek Lamrabti
Dramaturgie : Petra van Brabandt
Scénographie : Aria Ann
Développement – production – diffusion : Habemus papam – Cora-Line Lefèvre et Julien Sigard
Compagnonnage : Café Congo (Bruxelles)

En partenariat avec La Chaufferie-Acte1, La Bellone, Mars/Mons, arts de la scène et Le Rideau de Bruxelles
Avec l’aide de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Service Général de la Création Artistique – Direction du Théâtre

Bio

Lucile Saada Choquet est une femme noire cis-genre, adoptée, performeuse et féministe décoloniale. Actrice de formation, elle a souvent dit les mots des autres, surtout ceux des hommes blancs. Désormais elle préfère lire et écouter celleux qui sortent des schémas normatifs du blantriarcat. Elle privilégie l’autodéfinition et l’audace de celleux qui dérangent, celleux qui viennent troubler l’européocentrisme de la notion d’universel. Elle porte son attention sur les intersections de dominations. Les questions de race, de corps et de représentations sont au cœur de sa pratique comme des miroirs de ses réflexions sur les territoires et les pouvoirs. En filigrane, c’est toujours la question du lien qui traverse son travail.
Au printemps 2018 elle commence un cycle d’interventions féministes et antiracistes. Dans le sillage du mouvement F.(s), elle coordonne avec Céline Estenne un Atelier critique sur les phénomènes de dominations qui sont à l’oeuvre dans le secteur des arts de la scène en FWB, avec un focus genre et race (Arts2). Parallèlement, elle suit la Formation au Militantisme Décolonial proposée par Bamko-Cran. En septembre 2019, elle co-anime avec Bwanga Pilipili un atelier d’autodéfense antiraciste exclusivement destiné aux femmes racisées (Pratiques de survie en milieu culturel, La Bellone).
Jusque dans nos lits sera sa première création. Elle collabore à cette occasion avec Habemus Papam.